RECOMMANDATION COMPORTEMENTS ALIMENTAIRES V3

(en vigueur depuis le 1er juillet 2021)

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Recommandation Comportements alimentaires v3  (en vigueur depuis le 1er juillet 2021)

Mai 2021

PRÉAMBULE

Conscients de la forte tradition culinaire française et du rôle que les professionnels peuvent jouer pour prévenir les comportements alimentaires déséquilibrés, ces derniers se sont engagés, en particulier auprès du jeune public, dans une démarche active en faveur de la promotion :

  • d’une alimentation favorable à la santé, c’est-à-dire une alimentation saine, qui contribue de manière durable au bien-être physique, mental et social de chacun,
  • de l’activité physique quotidienne.

Dans cet esprit, la communication responsable veille à ce que son contenu soit en adéquation avec la préoccupation d’amélioration de l’hygiène de vie qui recouvre :

  • une alimentation diversifiée et équilibrée,
  • la pratique d’une activité physique régulière,
  • un sommeil nécessaire au bon fonctionnement du métabolisme.

Ainsi, lorsque la publicité évoque ou représente un comportement alimentaire, elle ne doit pas encourager des comportements contraires aux recommandations couramment admises en matière d’hygiène de vie et émises par le Programme National Nutrition et Santé (PNNS).

Champ d’application

Ces règles s’appliquent :

  • à l’ensemble des publicités représentant des comportements alimentaires, quelles que soient les personnes représentées,
  • aux ambassadeurs, aux influenceurs [1] , aux personnages populaires, célèbres ou ordinaires, qu’ils soient imaginaires ou pas
  • et quel que soit le public.

Elles concernent tous les secteurs d’activité.

La notion de produit, ci-dessous utilisée, se réfère autant aux aliments qu’aux boissons.

En plus des dispositions législatives et réglementaires spécifiques, ces publicités, quelle qu’en soit la forme, doivent respecter les règles déontologiques suivantes.

1. PRINCIPES GÉNÉRAUX

1/1 Alimentation équilibrée

a/ Lorsque l’ensemble d’un repas, déjeuner ou dîner, est visualisé, cette représentation doit correspondre à une situation d’alimentation équilibrée. La représentation d’une situation d’alimentation équilibrée doit être respectée en toutes circonstances pour les repas du petit-déjeuner et du goûter.

b/ Si les repères de consommation du PNNS sont évoqués dans la publicité, ils doivent être présentés de façon positive.

c/ De même, la publicité ne doit ni contredire, ni ridiculiser les bons comportements alimentaires ou d’hygiène de vie, ni en minimiser l’intérêt.

d/ De plus, la publicité ne doit pas faire la promotion de comportements alimentaires susceptibles de causer de graves carences.

1/2 Consommation excessive

a/ La publicité ne doit pas inciter à une consommation excessive du produit. La notion de quantité excessive s’analyse par rapport au public concerné et en fonction du contexte représenté. On entend par incitation à une consommation excessive le fait, par exemple, de représenter un individu consommant ou sur le point de consommer un produit sans retenue ou dans des quantités déraisonnables.

b/ A fortiori, toute incitation expresse à une consommation excessive de type “à consommer sans modération” est proscrite.

c/ L’activité physique ou sportive ne peut servir de prétexte à une consommation excessive.

d/ N’est pas visée l’expression de satisfaction et de plaisir liée à la consommation d’un produit.

1/3 Grignotage

a/ Si la représentation d’une consommation entre les repas est possible, la publicité ne doit cependant pas inciter à s’alimenter tout au long de la journée.

b/ Le grignotage ne doit pas être présenté comme substituable à un repas.

1/4 Contexte de consommation

Aucune scène de consommation devant un écran au sein du foyer ne doit être représentée qu’elle mette en scène des personnes, des ambassadeurs, des influenceurs [2] , des personnages populaires, célèbres ou ordinaires, qu’ils soient imaginaires ou pas.

1/5 Équivalences et comparaisons nutritionnelles

a/ Les équivalences entre produits alimentaires sont réservées aux produits appartenant à la même catégorie d’aliments.

b/ Elles ne doivent pas inciter à des substitutions entre catégories, notamment en suggérant que les bénéfices de deux produits comparés sont globalement équivalents.

c/ Ces équivalences doivent être nutritionnellement pertinentes (par exemple, porter sur des nutriments communs présents en quantité significative).

d/ Les produits bruts ne doivent pas faire l’objet d’une présentation qui les dévalorise.

1/6 Comportements alimentaires et valeurs sociétales

a/ Gaspillage alimentaire

La publicité doit éviter de représenter des comportements contraires aux dispositions déontologiques relatives au développement durable, en présentant des scènes incitant au gaspillage alimentaire. On entend par gaspillage alimentaire le fait de jeter, comme déchets, une quantité non négligeable de produits alimentaires, encore consommables.

b/ Diversité

La publicité doit éviter toute forme de stigmatisation des personnes en raison de leur taille, de leur corpulence, de leur maigreur ou de leurs choix alimentaires pour autant que ceux-ci soient conformes aux principes de cette recommandation.

c/ Activités physiques ou sportives

Lorsque la publicité, présentant un comportement alimentaire, met en scène des activités physiques ou sportives, elle doit veiller à ne pas divulguer des messages qui, sous quelle que forme que ce soit, seraient contraires aux valeurs du sport (tels que des messages de violence, d’incivilité, de discrimination…)

2. PUBLICITÉ METTANT EN SCÈNE DES ENFANTS ET/OU S’ADRESSANT AUX ENFANTS

2/1 Associations de performances à l’humour ou à un univers imaginaire

a/ Les jeunes enfants ne doivent pas pouvoir croire que la prise d’un aliment produise un effet de nature à modifier leur vie quotidienne (activité artistique, scolaire, sportive) par des performances exceptionnelles.

L’utilisation, par la publicité, de l’humour, de situations décalées ou la référence à des univers imaginaires est, par suite, légitime dans la mesure où elle reste dans le registre de la fantaisie et ne conduit pas à une fausse interprétation, par de jeunes enfants, des performances réelles qui pourraient découler de la consommation d’un aliment.

b/ La publicité mettant en scène des ambassadeurs, des influenceurs [3] , des personnages populaires, célèbres ou ordinaires, qu’ils soient imaginaires ou pas et incitant les enfants à consommer un produit, ne doit, en aucun cas, promouvoir des comportements qui seraient contraires aux règles de bonnes pratiques alimentaires et d’hygiène de vie.

2/2 Référence aux adultes

La publicité ne doit pas dévaloriser ou minimiser l’autorité ou les conseils des adultes référents entourant les enfants en matière de consommation des produits, ni suggérer leur démission.

Première version en juin 2004.