Activité de l’ARPP – statistiques 2008 – 12.01.2009

Communiqués de presse

L’année 2008 est marquée par une augmentation de l’activité globale de l’ARPP de près de 5% (+4,97% exactement).
Par rapport à 2007, les Avis Télévision (obligatoires) ont progressé de plus de 9%, (exactement + 9,69%). Les Conseils (facultatifs et réservés aux adhérents) tous supports confondus ont, pour leur part, diminué de 1,24%.

AVIS TELEVISION

Le nombre de messages analysés pour avis définitif avant diffusion (sur des projets finalisés) est de 23105. L’activité des avis obligatoires télévisés connaît ainsi une très forte progression de près de 10% (exactement +9,69%) par rapport à l’année 2007, au cours de laquelle 21064 spots avaient été examinés.

Répartition par secteurs
_ Cette année, c’est la publicité alimentaire qui a généré la plus forte proportion de messages publicitaires sur le support télévisé (6314 spots).
Viennent ensuite :

  • le secteur de l’édition musicale et vidéo (3345 spots).
  • les secteurs des télécommunications (3115 spots)
  • la culture et les loisirs (2232 spots)
  • les services (1136 spots)
  • les transports (969 spots) dont l’automobile.
  • la communication des médias (934 spots)
  • l’hygiène et beauté (931 spots)

A noter que l’augmentation du nombre de messages est, en partie, marquée par le passage de la publicité télévisée au format 16 :9 au début 2008, et par la nécessité, pour les demandeurs d’avis de diffusion, de fournir les films au format adapté. Cette contrainte technique s’est, par ailleurs, accompagnée de la réévaluation de la lisibilité des mentions figurant dans un film lors de son passage en 14 :9 LETTERBOX, pour une diffusion sur les réseaux 4 :3.

Répartition par solutions:
_ La part des messages pour lesquels l’ARPP a demandé aux agences et aux annonceurs d’apporter des modifications, est en forte hausse (plus de 38%) par rapport à l’année passée. Le nombre de films ayant reçu un avis de modification s’élève à 3083 en 2008, contre 2232 en 2007, ce qui correspond à une proportion de 13,34% du total des spots examinés.
1 seul film a été, cette année, refusé dans son intégralité (message télévisé faisant la promotion d’un bar à vin).

Répartition par motifs d’intervention :
_ Les demandes de modification des messages ont été principalement motivées par :

  • la lisibilité des mentions et renvois (938 interventions)
  • les règles applicables au domaine de la santé dont, principalement, les conditions de lisibilité des messages sanitaires pour la publicité alimentaire (817 interventions)
  • l’emploi obligatoire et correct de la langue française (370)
  • les demandes de modifications de spots liés au secteur de la téléphonie (293)
  • la présence de boissons alcooliques (90)
  • la publicité mensongère (74)
  • le non respect des principes de développement durable et de protection de l’environnement (70)

CONSEILS TOUS SUPPORTS

Au cours de l’année 2008, l’ARPP a examiné 14636 projets de publicité. Ce sont des demandes de conseils préalables, émanant des seuls adhérents de l’ARPP (agences, annonceurs et supports) soucieux de vérifier, avant la finalisation de leur campagne, sa conformité avec les textes déontologiques et juridiques en vigueur.
Ce nombre correspond à une baisse de 1,24% par rapport aux 14820 projets examinés en 2007 (année cependant elle-même marquée par une augmentation très forte des demandes liées aux nouvelles obligations applicables aux publicités alimentaires et à celles du secteur de la téléphonie).

Répartition par supports
_ L’évolution des demandes de conseils sur les principaux supports de diffusion est, notamment, marquée par de fortes progressions pour l’affichage (+23,42%), pour la radio (+12,35%) et pour Internet (76,92%).

Répartition par secteurs
_ Les secteurs pour lesquels l’ARPP s’est principalement prononcée, au stade du conseil, sont :

  • l’automobile (2385) dont le nombre de messages soumis a ainsi presque doublé par rapport à l’année passée (1367 en 2007)
  • l’alimentation (2299)
  • les services (1383)
  • la téléphonie (1179)
  • l’hygiène et beauté (1014)

Ce classement est, pour les secteurs autres que l’automobile, similaire à celui de 2007.

Répartition par solutions
_ Sur les 14636 projets adressés, 61% (8928) ont fait l’objet, de la part des services de l’ARPP, d’une demande de modification ou d’une simple réserve et moins de 2% (1,75%) ont été totalement déconseillés.
Ce qui signifie que, comme l’année passée, 2/3 des projets soumis ont été, grâce à l’action de l’ARPP, modifiés avant leur diffusion pour respecter les textes déontologiques et juridiques en vigueur et, donc :

  • protéger les publicitaires d’éventuelles réactions, dommageables, des consommateurs, des administrations ou des tribunaux.
  • éviter aux consommateurs, et à la société, la diffusion de visuels et de textes susceptibles de les heurter.

Répartition par motifs d’intervention
_ Comme l’année passée, ce sont les règles applicables au secteur de la santé qui ont généré le plus de demandes de modifications (1505), puis celles relatives à l’automobile (1140).
A noter, la forte proportion de modifications concernant le développement durable et le respect de l’environnement (1136).
Les principales autres interventions ont concerné :

  • la publicité télévisée des distributeurs (535)
  • la lisibilité des mentions et renvois (439)
  • l’emploi obligatoire et correct de la langue française (438)
  • le secteur de la téléphonie (423)
  • la concurrence loyale (398)
  • les dispositions du code alcool (350)

Publicité et développement durable
_ Les arguments écologiques sont, aujourd’hui, largement exploités en publicité et font, à ce titre, l’objet d’une vigilance accrue des représentants des consommateurs et des pouvoirs publics et, donc, des professionnels.

Accompagnant la réforme du dispositif d’autorégulation publicitaire, la signature, avec le Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire (MEEDDAT), d’une Charte d’engagement et d’objectifs pour une publicité éco-responsable, le 11 avril 2008, a marqué l’engagement des professionnels à consulter l’ARPP, avant toute campagne nationale ayant recours à des arguments écologiques.

Dans ce contexte, l’ARPP doit veiller au respect, par les projets de campagne, des règles déontologiques applicables, à savoir les dispositions contenues dans les Recommandations Développement durable et Arguments écologiques.

Il ressort, pour l’année 2008 que :

  • Sur un total de 14636 demandes de conseils préalables adressées à l’ARPP, 1585 dossiers (soit 10,83%) ont soulevé des questions sur la base des Recommandations Arguments écologiques ou Développement Durable (contre 431 en 2007, soit environ 4 fois plus).
  • La majorité de ces interventions a porté sur des projets de campagnes télévisées (655), puis sur des annonces presse (459), des visuels d’affichage (168), des spots radio (161) et, dans une moindre mesure, sur des projets Internet (43).
  • Sur ces 1585 interventions, 1136 publicités ont fait l’objet de modifications ou de réserves, contre seulement 325 sur la même période de l’année passée, soit 4 fois plus.
  • C’est le 3ème motif de modification des campagnes, représentant ainsi près de 13% du total des demandes de modifications.

INTERVENTIONS APRES DIFFUSION

Le nombre d’interventions après diffusion, déclenchées par l’ARPP au cours de l’année 2008, a plus que triplé (189 contre 55 en 2007) et a été multiplié par 7 par rapport à 2006.
La plupart de ces interventions, sur des publicités déjà diffusées, fait suite à des piges ponctuelles et thématiques réalisées par l’ARPP et, plus précisément :

  • l’une portant sur les dispositions de la Recommandation Image de la personne humaine (113 manquements relevés) ;
  • l’autre concernant le non respect des Recommandations Développement durable et Arguments écologiques (53 publicités contraires aux règles).

Les autres interventions résultent soit de saisines de particuliers, d’organisations de consommateurs ou environnementales ou d’organismes divers, soit d’une auto saisine.

COURRIERS CONSOMMATEURS

En 2008, l’ARPP a traité 518 courriers (ou “plaintes”) émanant de consommateurs, soit un chiffre en baisse de 24,81% par rapport à l’année passée (il y en avait alors 689).
Ces dossiers ont essentiellement concerné des questions liées :

  • au respect de l’image de la personne humaine (78 “plaintes”)
  • au respect de l’environnement (67 “plaintes”)
  • à la publicité mensongère (54 “plaintes”)
  • à la publicité violente ou choquante (49 “plaintes”).

Depuis le 12 novembre 2008, ces plaintes sont désormais de la compétence du Jury de Déontologie Publicitaire, instance associée à l’ARPP (cf. www.jdp-pub.org).