TÉMOIGNAGES D'ADHÉRENTS

Nos adhérents s'expriment sur leur collaboration quotidienne avec les services de l'ARPP

Sophie Charpentier Giraud, Clarins


“Se reposer sur des « sachants » nous permet d’aller plus vite et plus loin”.

Pour quelles raisons le groupe
Clarins a-t-il adhéré à l’ARPP et qu’en attendez-vous ? 

Sophie Charpentier Giraud : Respecter les bonnes pratiques, s’engager à la transparence et à l’honnêteté de nos messages publicitaires, faire preuve d’audace… Ces objectifs, qui reflètent les valeurs Clarins, nous ont conduits tout naturellement à coopérer avec l’ARPP.

Adhérer à l’ARPP est une façon de sécuriser notre communication, de renforcer la confiance de nos clients envers nous et c’est une formidable occasion d’échanger avec des professionnels de tous horizons. Nous avons tant de choses à apprendre les uns des autres !

Vous êtes la Responsable juridique
Patrimoine et Contrefaçons de Clarins, que vous apportent les juristes-conseils de l’ARPP ? 

S.C.G. : Mes équipes ont beaucoup d’imagination et j’en suis fière, mais
il n’est pas simple d’avoir réponse à
tout ! Avec les juristes-conseils de l’ARPP, je peux obtenir très rapidement un avis professionnel fiable et personnalisé. Se reposer sur des « sachants » nous permet d’aller plus vite et plus loin.

Parmi les services proposés par l’ARPP, vous avez utilisé l’accompagnement personnalisé des équipes de Clarins sur les thématiques « cosmétiques » et « marketing d’influence » avec le déplacement d’une juriste-conseil de l’ARPP dans vos locaux. En êtes-vous satisfaite et seriez-vous prête à le refaire ? 

S.C.G. : C’est une expérience que je recommande ! La réunion a été préparée en amont et était personnalisée. Ainsi mes équipes ont été sensibilisées au travail et au rôle de l’ARPP et ont obtenu ensuite des réponses à leurs questions très précises, avec des exemples concrets. C’était donc très interactif et très pédagogique.

Enfin, outre le côté ludique, le quiz qui a clôturé la réunion a démontré que tout était une question de nuance, ce qui n’est pas toujours facile à faire comprendre ; heureusement certains messages passent mieux s’ils viennent d’intervenants extérieurs.

L’ARPP a créé un groupe de travail sur le marketing audio dont vous avez choisi de faire partie. Que pensez-vous de
cette initiative et pour quelles raisons y avez-vous participé ? 

S.C.G. : L’ARPP a montré une nouvelle fois son agilité en prenant une telle initiative. Nous, Clarins, croyons beaucoup en l’émergence de ce vecteur de communication et notamment des podcasts, mais nous manquons de recul et d’expérience sur ces nouveaux supports.

Participer à ce groupe de travail nous permet d’échanger avec des professionnels du secteur et de nous nourrir mutuellement. Je suis persuadée qu’établir ensemble les futures bonnes pratiques de ce domaine encore jeune est le meilleur moyen qu’elles se pérennisent.

Plus globalement que pensez- vous de l’autorégulation publicitaire ? 

S.C.G. : La publicité est un domaine mouvant au sein duquel, peut-être plus qu’ailleurs, les intérêts propres divergent. C’est aussi un domaine en mutation perpétuelle, qui doit prendre en considération l’émergence extrêmement rapide de nouveaux supports et des consommateurs toujours plus informés et toujours plus exigeants.

Adopter entre nous et pour nous des lignes directrices communes me semble la seule façon de ne pas être dépassé par ces nouvelles technologies et de ne pas perdre la confiance des nouveaux consommateurs. Ce sont ces consensus, trouvés ensemble, qui ont permis au marketing d’influence d’être désormais plus encadré, plus transparent et qui permettront demain d’innover encore.


Agathe Nicolle, Woô

“Faire partie de l’ARPP coulait de source”.

Agathe Nicolle a créé WOÔ en 2015. Prônant une influence éthique, l’agence, qui se définit comme un atelier d’influences, s’est dotée en 2019 d’un Comité d’éthique et a travaillé sur une Charte de déontologie. Cette Charte ouverte à tous a pour objectif de doter les influenceurs d’outils leur permettant de délivrer une information transparente afin de générer, auprès des consommateurs, de la confiance sur les campagnes d’influence. En 2019, WOÔ a également adhéré à l’ARPP. Sa fondatrice et Directrice Générale nous explique pourquoi.

Pour quelles raisons l’agence de marketing d’influence WOÔ a-t-elle adhéré à l’ARPP ?

Agathe Nicolle : WOÔ est une agence avec l’éthique au cœur de nos valeurs depuis son lancement, et nous souhaitons développer cet aspect en permanence. Du coup, faire partie de l’ARPP coulait de source : l’institution s’attache à édicter des règles déontologiques en plaçant l’éthique au cœur du débat, et l’agence met un point d’honneur à les appliquer (d’ailleurs on y fait référence dans notre Charte d’éthique du marketing d’influence1) que nous avons publiée en début d’année.

Qu’attendez-vous de l’ARPP ? 

A.N. : Nous en attendons un réel accompagnement et un conseil juridique ainsi qu’un encadrement déontologique sur des sujets encore peu réglementés en France en matière d’influence.

Une proposition à formuler ? 

A.N. : D’un point de vue juridique, nous souhaiterions qu’on nous propose davantage de meetings – du style séminaire, webinaire ou table-ronde – afin d’échanger sur nos manières de traiter le droit sur différents thèmes.

Plus globalement que pensez-vous de l’autorégulation publicitaire ? 

A.N. : C’est un des meilleurs moyens de pérenniser notre métier, car cela responsabilise les acteurs. Qui dit autorégulation dit engagement, ce qui invite les acteurs à se respecter entre eux. D’où l’importance de la morale et de l’éthique, là aussi !

Parmi les services proposés par l’ARPP, vous avez utilisé l’accompagnement personnalisé pour les équipes de WOÔ sur la thématique “marketing d’influence”, développé au sein de vos locaux par le directeur délégué de l’ARPP. En êtes-vous satisfaite et seriez-vous prête à le refaire ? 

A.N. : Nous en sommes satisfaits et bien entendu prêts à le refaire !

Votre juriste a participé à plusieurs Ateliers Pub de formation réalisés avec Media Institute2. Qu’attendez-vous de ces Ateliers ?

A.N. : Nous en avons discuté et Solène Langumier, notre juriste, attend plus de directives précises sur la manière de traiter des sujets dits “sensibles”, qui se doivent de respecter une certaine éthique. Nous souhaitons trouver dans ces règles déontologiques une manière simple de pouvoir parler de tout dans l’influence sans heurter les communautés des influenceurs.

Nous souhaiterions également que notre juriste, mais aussi tous les participants, puissent disposer de davantage de supports de formation pour pouvoir les transmettre aux équipes de l’agence.


Mélanie Vazeux, Nouvelles Écoutes

“L’ARPP nous apporte la connaissance des bonnes pratiques prévalant dans d’autres secteurs”.

Nouvelles Écoutes est le premier éditeur de podcast à avoir adhéré à l’ARPP. Mélanie Vazeux, sa Directrice commerciale, nous explique ce qu’elle attend de cette adhésion qu’elle a optimisée en intégrant le groupe de travail rassemblant les différents acteurs de la chaîne de valeur de l’audio-digital.

Nouvelles Écoutes a été le premier éditeur de podcasts à adhérer à l’ARPP. Pour quelle(s) raison(s) l’avez-vous fait ?

Mélanie Vazeux : Nous avons créé une activité de régie publicitaire qui génère une part importante de nos revenus et qui est en pleine croissance. Nous avons conscience qu’étant l’un des premiers acteurs français à avoir créé ce type de structure, il est important de mettre en place de bonnes pratiques en accord avec nos partenaires : annonceurs, régies et autres studios afin d’être le plus transparent possible et le plus respectueux vis-à-vis de nos auditeurs, de protéger nos contenus et de créer les conditions d’une saine concurrence.

Qu’attendez-vous de l’ARPP ? 

M.V. : Des réponses précises et rapides lorsqu’un sujet nous pose question, mais aussi de nous alerter sur des textes juridiques et législatifs auxquels nous aurions pu ne pas prêter attention. Au-delà, j’attends de l’ARPP qu’elle joue un rôle de rassembleur, qu’elle réunisse autour de la table les acteurs de la filière audio digital afin que nous définissions ensemble quels sont les critères sine qua non qui doivent être mis en place. L’ARPP nous apporte la connaissance des bonnes pratiques prévalant dans d’autres secteurs et dont nous pouvons nous inspirer tout en répondant à la spécificité de la filière audio digital. Il est important que l’ARPP ait ce rôle de rassembleur et de médiateur entre les différentes parties de la filière.

Vous participez au groupe audio digital qui, justement, a cette ambition de définir les bonnes pratiques applicables au
marketing digital audio, que pensez-vous de cette initiative ? 

M.V. : Je suis très contente d’avoir pu participer à ce groupe de travail qui a permis de mieux cerner les enjeux de chacun. L’ARPP a très bien réparti la parole et les sujets, portant attention à la problématique de chacun. On y a vu que les revendications étaient assez différentes. Cela a été une sorte de networking pour nous, cela nous a permis de réfléchir et de nous poser des questions que nous n’avions pas envisagées, afin d’anticiper et de nous positionner dans un rôle de précurseur. De plus, cela a été une aventure humaine agréable, vu l’écoute et la disponibilité de l’équipe de l’ARPP.

Plus globalement que pensez- vous de l’autorégulation publicitaire ? 

M.V. : Elle est absolument nécessaire surtout dans un environnement où le digital prend de plus en plus de place dans nos vies. Aujourd’hui, la technologie va plus vite que la législation, il est donc important d’implémenter de bonnes pratiques pour protéger les gens et notamment les plus jeunes ou les plus seniors, qui sont des populations pas forcément conscientes que les marques sont omniprésentes. Nouvelles Écoutes est un créateur de contenus et donc la manière dont les marques vont s’insérer dans nos contenus est importante pour nous et primordiale pour garder la confiance de nos auditeurs. Même si nous sommes sur un business en forte progression, il y a aussi beaucoup d’opportunisme sur notre marché, d’où l’importance d’avoir une déontologie, qu’elle soit mise en pratique et partagée par un maximum d’acteurs.

Une proposition à faire ? 

M.V. : Je pense que l’importance de l’autorégulation professionnelle et de la déontologie publicitaire n’ont pas été suffisamment portées à l’attention de notre secteur. Il est important que l’ARPP accentue son travail d’information auprès de nos confrères pour faire tomber les réticences de ceux qui n’ont pas rejoint l’autorégulation car ils doutent encore de son intérêt. L’ARPP doit convaincre de nouveaux adhérents car, plus nous seront nombreux à défendre les bonnes pratiques, plus nous pourrons agir comme un groupe d’influence au sein de la filière et au regard des nouveaux entrants.

Par ailleurs, au plan des échanges quotidiens, j’aimerais que l’ARPP mette en place un groupe WhatsApp1, car une des limites aux échanges, pour moi, c’est qu’il faut aller sur la plateforme de l’ARPP si on veut poser une question. Je préfèrerai un modèle d’échanges plus rapide et plus facile pour nous. L’ARPP peut s’emparer d’autant plus des nouvelles technologies que c’est un univers qu’elle maîtrise.

Parmi les services proposés par l’ARPP, quels sont ceux que vous avez utilisés ? 

M.V. : Nous avons utilisé les questions par mél ou sur la plateforme de l’ARPP par rapport à un questionnement concernant un annonceur et, comme je l’ai dit précédemment, la participation au groupe de travail audio digital pour faire évoluer la déontologie. Nous avons également pris la parole ensemble avec l’ARPP au Salon de la radio et audio digital (en janvier 2020) pour témoigner de l’adoption de ces règles.


Cyril Bedos, Avocat/associé Ad Twenty-One

Cyril Bedos, Ad Twenty-One

“L’autodiscipline ne doit pas être vécue comme une contrainte mais bien comme une chance”

Avocat/associé dans la société d’avocats Ad Twenty-One, Cyril Bedos a précédemment travaillé en agence chez DDB. Fort de cette double expertise, il explique les apports de l’autorégulation publicitaire et l’intérêt de travailler, au quotidien, avec les juristes-conseil de l’ARPP.

Pour quelles raisons Ad Twenty-One, cabinet d’avocats dédié au monde de la communication et de la création, a-t-il adhéré à l’ARPP et qu’en attendez-vous ?

Notre cœur de métier d’avocats en droit de la communication est de conseiller et d’accompagner les agences et annonceurs sur leurs projets de communication et leurs campagnes de publicité. Nous intervenons en amont dans la phase de création et jusqu’à la finalisation de leur projet pour vérifier leur conformité tant d’un point de vue légal que déontologique.

Le contrôle ne serait pas abouti si nous ne faisions pas le scan du projet aussi sur l’aspect déontologique. La veille du respect de l’autodiscipline publicitaire est aujourd’hui incontournable dans cette mission.

Nous appuyons les principes des recommandations de l’ARPP en les intégrant dans nos conseils mais la matière nécessite de pouvoir échanger, dialoguer au quotidien avec les instances d’autorégulation.

En publicité télévisée, l’ARPP est aussi sur le “chemin critique” (pour reprendre un vocable de la gestion de projet) de la finalisation du projet publicitaire. L’adhésion était donc une évidence.

Quel type de relations avez-vous avec les équipes de l’ARPP ?

Nous connaissons bien les équipes de l’ARPP. Les juristes sont des interlocuteurs quasi quotidiens pour le cabinet. Nous échangeons avec les juristes de l’ARPP pour la France, mais aussi avec les autres organismes d’autodiscipline à l’étranger pour les campagnes internationales. Nous avons souvent des discussions ou échanges avec eux en amont sur l’interprétation des Recommandations appliquées aux projets que nous leur soumettons ou pour débloquer tel ou tel point.

Il est important pour nous de continuer à bâtir avec eux une relation de partenaires. Nous sommes aussi des relais importants des Recommandations de l’ARPP auprès de nos clients, nous nous considérons donc, à notre niveau, aussi acteurs de l’autodiscipline.

Avant de créer Ad Twenty-One, vous aviez travaillé en agence chez DDB, cela a-t-il influé sur votre décision ?

Oui, les avocats du cabinet ont précédemment eu une expérience en entreprise de communication. L’ARPP, et avant lui le BVP, fait donc partie de l’environnement professionnel des avocats du cabinet de longue date. Nous ne pouvions pas couper ce lien.

La connaissance de l’entreprise, des contraintes économiques et techniques d’un projet publicitaire est une vraie richesse pour nous. Aujourd’hui, cette connaissance associée à l’application de notre propre déontologie, celle du métier d’avocats, nous permet de créer des échanges tripartites – ARPP, nos clients Annonceur ou Agence et nous –  plus constructifs.

On aboutit à plus de compréhension et d’écoute de part et d’autre pour une application “en douceur” des Recommandations.

L’année 2016 a été pour l’ARPP l’année de la remise à plat de toutes les règles déontologiques dont la profession publicitaire se dote volontairement, que pensez-vous de cette remise à plat ?

Quelques recommandations n’avaient effectivement pas bougé depuis des années, paraissaient désuètes ou manquaient de lisibilité : elles méritaient cette remise à plat. Certaines règles déontologiques, aujourd’hui couvertes par un texte de loi français ou une directive européenne n’étaient plus nécessaires alors qu’elles avaient tout leur sens, il y a 15 ans. La perception du public à certaines représentations, la nécessité d’en interdire ou d’en autoriser d’autres évolue finalement assez vite. Le travail réalisé sur les Recommandations “Sécurité” et “Image de la personne humaine”, opéré notamment l’année dernière, est donc positif.

Il est primordial que cet exercice de refonte soit aussi expliqué et que l’ARPP communique largement à ce sujet auprès de ses adhérents. Selon moi, encore trop peu d’acteurs, d’opérationnels en agence ou chez les annonceurs connaissent bien l’approche et la réflexion des organes d’éthique et de déontologie publicitaire comme l’ARPP et le Conseil Paritaire de la Publicité en France. L’autodiscipline ne doit pas être vécue comme une contrainte mais bien comme une chance, et ceci est surtout affaire de pédagogie.

Plus globalement, que pensez-vous de l’autorégulation publicitaire ?

La France excelle dans l’art du « mille-feuille» législatif, ce qui peut être particulièrement néfaste pour un secteur où la création doit garder une place prépondérante. L’autorégulation publicitaire doit donc être privilégiée car elle permet de conserver la règle entre les mains des acteurs du secteur qui ont la chance de pouvoir la travailler ensemble et la faire évoluer au gré des changements de la société.

Comment souhaiteriez-vous qu’elle évolue ?

Il est important qu’elle soit et reste une matière vivante ouverte à la discussion, ce qui aboutit à une cohabitation intelligente entre la règle.et la création. Elle permet aussi une application mesurée. Nous notons régulièrement lors de nos discussions une volonté de l’ARPP d’appliquer plus l’esprit des Recommandations que la lettre. C’est là toute la force et la valeur ajoutée de l’autodiscipline.

La publicité doit conserver sa part de liberté, rester un terrain d’expression, d’innovation et d’humour. L’autorégulation en est finalement le garant, c’est pour cela que de nombreux pays dans le monde se sont, comme la France, dotés d’institution d’autorégulation publicitaire.


Nathalie Jorge, Directrice générale adjointe d’XTB France

Nathalie Jorge, XTB France

“Il est primordial de comprendre les limites autorisées de nos communications afin de les respecter”

XTB France a été l’un des premiers courtiers en ligne à adhérer à l’ARPP. Sa Directrice générale adjointe explique l’intérêt de cette adhésion pour répondre aux attentes de l’AMF et faire que les règles déontologiques soient concrètement applicables.

X-Trade Brokers travaille sur un marché très contrôlé, pour quelles raisons la société a-t-elle adhéré à l’ARPP ?

En effet, X-Trade Brokers, plus connu sous le nom de XTB, est un courtier en ligne proposant, entre autres, des CFD et du Forex. En 2017, notre industrie fait l’objet de tous les contrôles et des obstacles à communiquer se sont présentés. Cependant XTB a toujours agi avec sérieux et déontologie conformément aux règles en vigueur. La société était l’un des premiers courtiers en France à être adhérent de l’ARPP en 2012 et nous réitérons notre adhésion cette année afin d’être accompagnés au mieux dans nos communications et respecter les attentes de l’Autorité des Marchés Financiers dans le cadre de la loi « Sapin 2 ».

Qu’en attendez-vous de l’ARPP en termes de défense des intérêts publicitaires ?

XTB a toujours appliqué des communications marketing équilibrées et transparentes. Cependant le contexte actuel de notre secteur requiert la plus grande prudence et nous attendons des membres de l’ARPP qu’ils nous accompagnent dans cette démarche de déontologie et qu’ils occupent un rôle de «médiateur» avec l’AMF sur la faisabilité des mesures exigées.

Quels services de l’ARPP utilisez-vous ?

Bien que XTB France utilise les services d’un conseil juridique indépendant dans le cadre de ses actions publicitaires, la société souhaite consulter les équipes de l’ARPP en cas de doutes sur une campagne marketing, qu’elle soit télévisuelle ou électronique. Il est essentiel que l’ARPP soit en mesure de valider ou invalider une campagne selon les attentes de l’AMF.

Qu’attendez-vous également de l’ARPP au niveau information, services, voire formation ?

Il est essentiel que l’ARPP informe, de façon proactive, les courtiers adhérents et présents en France, comme XTB France, sur les attentes de l’AMF en termes de communications car des zones d’ombre subsistent parfois. Il est primordial pour XTB France de comprendre les limites autorisées de nos communications afin de les respecter.

Plus globalement, que pensez-vous de l’autorégulation publicitaire ?

Il est fondamental de ne pas confondre les spécialités de chacun et les périmètres de leurs actions. La finance est un métier, la communication digitale est un autre métier qui implique plusieurs acteurs comme les directeurs marketing des courtiers mais aussi les médias, plus ou moins spécialisés, les moteurs de recherche, les réseaux sociaux, etc…. Les règles qui s’appliquent à la finance ne peuvent pas toujours s’appliquer, concrètement, aux canaux digitaux.

Chez XTB France, nous avons des experts en finance, des experts en marketing et des conseils juridiques. La synergie de ces trois expertises nous a toujours permis de communiquer de façon déontologique et nous avons bien l’intention de continuer à être un courtier référent pour les investisseurs français.

De ce fait, nous pensons que l’autorégulation, dans ces conditions, est essentielle pour respecter les expertises de chaque secteur.


Hugues Pinguet, co-fondateur de l’agence GloryParis

Hugues Pinguet, GloryParis

“Il est important pour nous de pouvoir échanger avec de véritables conseillers qui puissent nous apporter des solutions”

GloryParis est adhérente de l’ARPP, en quoi est-ce important pour une agence ?

Cela est important pour pouvoir suivre nos campagnes jusqu’à la livraison, s’assurer de leur conformité et du fait que nos communications soient éthiques.

Nous souhaitons pouvoir contrôler dès le début la conformité de nos projets pour assurer une meilleure qualité de service à nos clients (minimiser les allers-retours, ne pas avoir de mauvaise surprise à la livraison de nos campagnes).

Qu’attendez-vous de cette adhésion ?

Nous attendons un suivi, des conseils, une disponibilité des équipes de l’ARPP (techniques et juridique) et l’assurance de livrer des projets conformes et sans encombre. Et enfin, il est important pour nous de pouvoir échanger avec des « humains », de véritables conseillers « en direct », qui puissent nous apporter des solutions.

A quels services de l’ARPP faites-vous appel ?

Les services auxquels nous faisons appel sont : les avis et les demandes de conseils de juristes à tout stade de la création (projets, scripts et premiers montages). Nous lisons également la documentation fournie par l’ARPP quant aux recommandations et règles à appliquer (majoritairement les informations légales).

L’ARPP a fêté l’an dernier les 80 ans de la régulation de la publicité en France et ses 7 années d’existence : quel regard portez-vous sur la régulation professionnelle et sur l’autorité de régulation ?

Nous pensons que la régulation professionnelle et l’autorité de la régulation sont utiles et nécessaires lorsqu’il s’agit d’obtenir de bons conseils pour optimiser la clarté de nos messages, ne pas omettre des renseignements à indiquer aux spectateurs, contrôler et s’assurer du bien-fondé des campagnes diffusées en général. Aussi, il est nécessaire que cette autorité veille à rester ouverte et à l’écoute pour ne pas être trop « procédurière » et inutilement restrictive. En effet, nous attendons de l’ARPP à ce qu’elle soit au service des consommateurs mais aussi de la créativité et qu’elle n’ait pas peur de faire bouger un peu les lignes pour que l’on puisse être le plus créatif possible (sans nuire à autrui). L’ARPP doit accepter certains décalages, certaines provocations, humour, tout cela pour cesser de marteler des messages trop pauvres et finalement banals qui nuisent à l’image de la publicité et constituent parfois une pollution visuelle.


Bruno Contestin, Directeur des affaires juridiques du groupe La Voix du Nord

Bruno Contestin, La Voix du Nord

“L’autorégulation, un gain de temps et une économie certaine”

Le Directeur des affaires juridiques du groupe La Voix du Nord a intégré le Conseil d’Administration de l’ARPP en 2015. Il explique pourquoi il faut participer à l’autorégulation – « un des moyens les plus pertinents et efficaces pour assurer l’encadrement d’une activité sans pour autant la limiter de manière excessive dans son développement »

Pour quelles raisons La Voix du Nord a-t-elle adhéré à l’ARPP ?

La Presse étant l’un des acteurs majeurs des trois familles parties prenantes de la publicité que sont les Annonceurs, les Agences et les Supports, il nous paraissait essentiel d’intégrer l’ARPP afin de pouvoir participer à l’autodiscipline publicitaire. La Voix du Nord et sa régie publicitaire ont toujours été très attentives à proposer à leurs clients et lecteurs des publicités « loyales et véridiques », respectueuses de l’éthique et de la déontologie. La Voix du Nord applique une politique de responsabilité sociétale qui l’amène naturellement à être concernée par les enjeux de l’autorégulation tout en préservant la créativité publicitaire.

En quoi est-ce important pour un média ?

La Voix du Nord, comme d’autres médias, doit sans cesse s’adapter à de nouveaux modes de consommation en matière de produits et services

La publicité numérique est au cœur des échanges actuels sur la nécessité d’adapter les réglementations au métier de la presse qui est en constante évolution. Intégrer l’ARPP nous permet de participer pleinement aux réflexions sur le sujet.

Quand utilisez-vous l’ARPP en complément de votre propre service juridique et sur quels types de problématiques ?

Au sein de mon service, nous traitons régulièrement des demandes formulées par les équipes commerciales et marketing. Lorsque l’opération publicitaire envisagée apparaît particulièrement complexe, nous faisons appel aux services de l’ARPP afin de nous assurer d’une parfaite sécurité et fiabilité du projet. Nous avons toujours été satisfaits de la réactivité de l’ARPP qui sait clairement se positionner sur les problématiques exposées.

Adhérer à l’ARPP permet aux membres qui le souhaitent de participer aux travaux des règles déontologiques qui les concernent. L’avez-vous déjà fait ?

Depuis ma nomination, j’ai eu la chance de participer notamment aux travaux de réflexion sur l’évolution de la Loi Evin. Ce sujet intéresse particulièrement la presse qui a besoin de définir avec précision le cadre de sa communication en matière de boissons alcoolisées, par exemple. La réunion mise en place par l’ARPP réunissait différentes associations concernées par le sujet et a permis de dégager des solutions concrètes.

En 2015, l’ARPP a fêté les 80 ans de la régulation de la publicité en France et ses 7 années d’existence : quel regard portez-vous sur la régulation professionnelle et sur l’autorité de régulation ?

Depuis une dizaine d’années, force est de constater que le nombre de lois et règlements ne cesse de croître. Les professionnels doivent ainsi faire face à de nouvelles contraintes qu’ils estiment parfois inadaptées à leur secteur. Ces évolutions réglementaires alourdissent considérablement l’activité des entreprises et augmentent leur responsabilité. L’autorégulation me semble être l’un des moyens les plus pertinents et efficaces pour assurer l’encadrement d’une activité sans pour autant la limiter de manière excessive dans son développement. Elle permet de mieux faire accepter les règles qui sont créées par les acteurs eux-mêmes. Ainsi elles apparaissent plus adaptées aux préoccupations quotidiennes des opérationnels. L’autorégulation permet également d’assurer un gain de temps et une économie certaine en évitant le recours systématique à l’administration et à la juridiction. L’ARPP répond parfaitement à ces préoccupations en assurant une autorégulation du secteur de la publicité, en responsabilisant ses acteurs et en créant des règles plus proches de leurs attentes.

Pour quelle(s) raison(s) êtes-vous devenu administrateur de l’ARPP ?

En tant que Directeur juridique et compte tenu de l’activité du groupe pluri-médias dans lequel j’exerce, je porte un intérêt particulier au droit de la publicité. Lorsque Jean Viansson Ponté, Président de l’UPREG (Union de la presse en région), m’a proposé de siéger au Conseil d’administration, j’y ai vu la possibilité de participer activement à l’autorégulation de la publicité. Le Conseil d’Administration de l’ARPP est un lieu ouvert où chacun partage ses propres expériences et où l’on peut échanger de manière très libre. On y confronte nos pratiques et visions, ce qui permet d’avoir plusieurs angles de vue avant d’arrêter une solution collective respectueuse des intérêts de chacun. Cela permet d’aboutir à un consensus entre les contraintes de chacun et le respect des règles juridiques et éthiques.

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