Dans le cadre de sa mission de conseil préalable avant diffusion, l’ARPP a examiné, sur demande d’un afficheur, la dernière campagne de communication TBWA\Paris en faveur de l’association AIDES, composée de quatre visuels présentant des couples dans une position amoureuse lors d’une activité sportive ou artistique, et accompagnés de l’accroche « Les séropositifs sous traitement ont beaucoup de choses à nous transmettre. Mais pas le virus du sida ».
L’ARPP souhaite préciser le contenu de la position qu’elle a prise à cette occasion. Ayant procédé à une analyse nuancée et « au cas par cas » des visuels, l’ARPP a bien évidement tenu compte de la finalité de cette campagne visant à sensibiliser le public sur les préjugés associés aux personnes séropositives et à lutter contre les discriminations rencontrées par elles.
C’est ainsi que dans son avis consultatif, l’ARPP a estimé que les visuels présentant, d’une part, un couple faisant de la plongée sous-marine et, d’autre part, un couple jouant du piano, n’appelaient pas de remarque particulière. Sur les deux autres visuels, pour l’un présentant deux parachutistes dans une position sexuelle évidente, et l’autre deux danseurs avec une nudité apparente, la position de l’ARPP a consisté à attirer l’attention du diffuseur, rappelant que ce type de représentation peut généralement « être de nature à susciter des réactions du public ».
En vertu de la mission que lui a confiée la profession publicitaire – annonceurs, agences, supports de diffusion –, l’ARPP examine la conformité des projets de publicité qui lui sont soumis au regard des règles déontologiques adoptées par l’interprofession, notamment au regard du principe de décence (cf. Code ICC consolidé sur les pratiques de publicité et de communication commerciale) et se doit d’informer ses adhérents sur les risques éventuels de réaction du public, la nudité étant un motif de réaction constant.
Paris, le 24 novembre 2016