Observatoire de l’Influence Responsable 2021/2022

L’ARPP relève une nette amélioration de la transparence chez les créateurs de contenus.

83 % des communications dévoilent leur intention commerciale.

Communiqués de presse

L’OBSERVATOIRE DE L’INFLUENCE RESPONSABLE 2021/2022
L’ARPP RELÈVE UNE NETTE AMELIORATION DE LA TRANSPARENCE CHEZ LES CRÉATEURS DE CONTENUS :
83 % DES COMMUNICATIONS DÉVOILENT LEUR INTENTION COMMERCIALE.

L’ARPP ANNONCE UN RENFORCEMENT DE SON CERTIFICAT ET S’ASSOCIE AU PODCAST INFLUENCE CORNER
POUR DONNER LA PAROLE AUX CRÉATEURS DE CONTENUS CERTIFIÉS, DANS UNE CAPSULE AUDIO DEDIÉE A
L’INFLUENCE RESPONSABLE.


Pour la deuxième année consécutive, l’ARPP s’associe aux marques, agences et plateformes du secteur du marketing d’influence et reconduit son Observatoire de l’influence responsable.

Son objectif ? Décrypter les collaborations entre influenceurs et annonceurs et vérifier la conformité des communications commerciales publiées et intervenir en cas de manquements constatés.

Cette année, ce sont les contenus de 2021 qui ont été passés au crible, révélant une nette amélioration de la transparence des influenceurs sur leurs partenariats commerciaux, passant de 73 % en 2020 à 83 % en 2021. La transparence continue de s’améliorer en 2022 au travers du Certificat de l’Influence Responsable, qui s’enrichit de nouveaux modules en lien avec les enjeux climatiques et les secteurs réglementés.

Dans ce contexte, l’ARPP s’associe au podcast Influence Corner et donne la parole aux créateurs de contenus certifiés pour qu’ils témoignent de leur démarche en faveur d’une communication plus responsable au travers d’un podcast de 7 épisodes.

I. LES RÉSULTATS DE L’OBSERVATOIRE DE L’INFLUENCE RESPONSABLE

En 2021, l’ARPP observait que la grande majorité des manquements en matière de transparence venaient plutôt de petits influenceurs (moins de 10 000 abonnés), souvent par ignorance de la réglementation plus que par malveillance.

L’ARPP a donc mis en place le Certificat de l’Influence Responsable, qui forme les créateurs de contenus aux règles de transparence et de respect de la déontologie encadrant la publicité.

Reconduit cette année, l’Observatoire a procédé à l’identification et la classification automatiques des hypothèses de collaboration via des technologies avancées, permettant de passer au crible près de 30 000 contenus publiés en 2021 (22 740 sur Instagram, 2253 sur YouTube et 5000 sur TikTok) issus de 5580 influenceurs.

L’Observatoire révèle que l’amélioration des pratiques en termes de transparence est significative entre 2020 et 2021 :


83 % des collaborations commerciales ont au moins un début d’identification contre 73 % l’année précédente

Pour l’année 2022, l’Observatoire de l’Influence Responsable s’est aussi attaché à analyser les contenus des influenceurs au jour le jour, sur les 6 premiers mois de l’année, afin de constater l’impact du Certificat de l’Influence Responsable de l’ARPP sur les pratiques :


91 % des contenus postés par des influenceurs certifiés possèdent un début d’identification, contre seulement 78 % avant l’obtention du certificat (étude menée en comparant les contenus des 6 premiers mois de l’année 2021 et 2022) : + 13 points d’amélioration des pratiques de transparence d’une collaboration commerciale avec une marque.

De manière générale, l’ARPP observe que les bonnes pratiques de transparence tendent à se généraliser, une tendance reposant sur une meilleure connaissance des règles en vigueur. Les influenceurs certifiés progressent plus fortement et plus rapidement que les autres.

Pour consulter les résultats complets de l’observatoire : https://www.arpp.org/wp-content/uploads/2022/09/ARPP-infographie-Observatoire-Influence-Responsable-2021-2022.pdf

II. NOUVEAUX MODULES DU CERTIFICAT ET ENJEUX POUR L’AVENIR

Pour les mois à venir, l’ARPP s’est fixée deux objectifs majeurs :

  • une accélération de la sensibilisation des créateurs de contenus aux enjeux climatiques ;
  • un encadrement renforcé autour des produits financiers et jeux d’argent.

Pour ce faire, elle met en ligne ce 29 septembre une nouvelle version de son Certificat de l’Influence Responsable contenant un module enrichi : « Influence & dérèglement climatique ».

Ce module s’attachera à vulgariser les conclusions du dernier rapport du GIEC afin de le rendre accessible au plus grand nombre, dans le but de :

  • Bannir toute représentation de comportement contraire à la protection de l’environnement et à la préservation des ressources naturelles.
  • Prendre en compte les enjeux globaux sur le climat et construire des contenus qui vont dans le sens d’une consommation plus responsable, plus raisonnée, plus sobre.

Aussi, deux nouveaux certificats « avec option » sont en cours d’élaboration, l’un avec l’AMF (Autorité des Marchés Financiers) et l’autre avec les opérateurs agréés du secteur des jeux d’argent suite aux Recommandations de l’ANJ (Autorité Nationale des Jeux) pour former les influenceurs à la communication sur ces sujets particulièrement encadrés.

III. LES CRÉATEURS DE CONTENUS CERTIFIÉS PRENNENT LA PAROLE SUR L’INFLUENCE RESPONSABLE

L’ARPP s’associe au podcast Influence Corner dans le cadre d’une série de 7 épisodes. Cette capsule audio se décline en 8 témoignages d’influenceurs certifiés par l’ARPP qui racontent leurs parcours et cheminements vers l’influence responsable.

Le marketing d’influence n’a pas toujours bonne presse en raison de certaines dérives qui sont le fruit d’une minorité, mais faisant grand bruit en raison de la nature des profils et des partenariats, de l’importance de leur communauté et du public ciblé.

Pourtant, avec 150 000 créateurs [1] de contenus en France et un marché en pleine croissance (voir encadré) le secteur ne se résume pas à ces dérives.

A l’heure où le nombre de créateurs certifiés s’accroit rapidement (+ 70 % de certificats délivrés au cours de l’été 2022), notamment sous l’impulsion de marques comme L’Oréal France ou Club Med qui l’imposent, l’ARPP a souhaité leur donner la parole.

Ainsi, à partir du 29 septembre, pourront être écoutés sur le podcast Influence Corner, disponible sur toutes les plateformes d’écoute, à raison d’un épisode tous les deux jours, les témoignages de :

 « Depuis deux ans, on remarque une évolution positive dans les pratiques des créateurs de contenus en matière de transparence des partenariats. Même si les enjeux restent de taille, cette meilleure connaissance des règles qui encadrent la profession sont le fait d’une collaboration toujours plus importante entre toutes les parties prenantes du secteur rassemblées à l’ARPP, marques, plateformes, agences, influenceurs et autorités de régulation. Quand de grandes marques comme L’Oréal France ou Club Med exigent des créateurs de contenus français qu’ils aient obtenu le Certificat de l’Influence Responsable de l’ARPP pour travailler avec eux, c’est un signal fort et positif pour une généralisation des bonnes pratiques. La Capsule Audio réalisée en partenariat avec Influence Corner reflète cette responsabilisation, du point de vue des créateurs de contenus », Mohamed Mansouri, Directeur Délégué de l’ARPP.

Les extraits tirés de la capsule audio

Léa Camilleri / 480 000 abonnés sur YouTube / 303 000 abonnés sur Instagram

« J’ai décidé de passer le certificat assez vite et toutes les autres personnes dans l’agence ont aussi décidé de le passer. On l’a tous eu, on voulait aussi montrer que c’était un vrai sujet, qu’on s’en foutait pas du tout et que maintenant il allait presque devenir obligatoire d’avoir ce certificat pour pouvoir continuer à travailler. Je pense que ça tend vers ça, il y a de plus en plus de marques qui le demandent, de plus en plus d’agences qui ont besoin d’être rassurées, de savoir que la personne l’a pour faire les choses en pleine conscience ».

Marion Caméléon / 750 000 abonnés sur Instagram / 687 000 abonnés sur Youtube

“En 2020, je découvre qu’il y a un certificat de l’influence responsable via le compte Instagram @VosStarsEnRealite, c’est un compte Instagram qui met en lumière les partenariats que peuvent faire certains influenceurs soit cachés soit carrément qui sont des arnaques. Je me dis je vais le passer et au final, Covid arrive, ça a un peu repoussé les choses. Je l’ai passé récemment et j’ai appris plein de choses : par exemple quand on fait un placement sur un produit cosmétique, il est interdit de mettre un filtre sur son visage, ça paraît évident mais il y a tellement de gens qui le font et c’est interdit puisque c’est de la publicité mensongère”.

Naela – Jetamoure / 150 000 abonnés sur Instagram

“C’est bien d’avoir un certificat qui nous guide et qui montre aux marques qu’on fait partie des TOP influenceurs, des bons influenceurs. C’était hyper cool et en plus j’ai eu 100% ! C’est cool parce qu’en ce moment il y a plein de petites polémiques qu’on entend sur des influenceurs qui faisaient un peu n’importe quoi ou qui font des placements un peu n’importe comment, donc c’est bien d’avoir cette petite étiquette [le certificat de l’influence responsable] qui différencie les différents types d’influenceurs”


Une économie à forte croissance qui transforme la culture, la société et la consommation.

Les chiffres du marché de la Creator economy [2] ont confirmé que le secteur poursuit sa forte croissance [3] . Selon l’étude d’Adobe « The Future of Creativity », on recense 303 millions de créateurs de contenus dans le monde dont 165 millions depuis 2020, pour un marché estimé à 104,2 milliards de dollars. A lui seul, le secteur du marketing d’influence est passé de 5,5 milliards d’Euros en 2019 à 12 milliards d’Euros en 2021, au niveau mondial.

Avec 150 000 créateurs [4] de contenus en France, l’importance de la transparence vis-à-vis de leur audience dans le cadre de collaborations commerciales, mais aussi la conformité avec la réglementation en vigueur dans les différents secteurs de la publicité (alimentaire, santé, finances, jeux d’argent…) et le respect des règles déontologiques adoptées par la profession deviennent des enjeux de plus en plus prégnants.

Avec 4,5 milliards d’utilisateurs des médias sociaux [5] dans le monde, et une projection d’un milliard de personnes qui s’identifieront comme créateurs de contenu d’ici 5 ans, la tendance semble s’inscrire sur le long terme.


À propos de l’ARPP

Créée en 1935 sous l’appellation d’Office de Contrôle d’Annonces, puis de 1953 à 2008 en s’élargissant aux autres médias existants et en devenir, en prenant la dénomination de Bureau de Vérification de la Publicité, l’Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité est l’unique organisation française d’autodiscipline publicitaire. En 1992, l’ARPP a cofondé, à Bruxelles, l’Alliance européenne pour l’éthique en publicité (AEEP/EASA) aux côtés de ses homologues, et en 2016, l’International Council for Advertising Self-Regulation (ICAS). Présidée par une ‘Haute personnalité indépendante’, M. François d’Aubert depuis le 4 novembre 2011, l’ARPP réunit les trois acteurs de la publicité et de la communication en général : les annonceurs, les agences de communication, les agences médias, les médias, plateformes et supports publicitaires, les régies et les prestataires de la chaîne de valeur de la publicité. En 2021, le Conseil d’administration de l’ARPP s’est élargi à un quatrième collège des représentants de la société civile en son sein. Entièrement financée par ses adhérents (environ 675 entreprises cotisantes et plus de 800 entreprises adhérentes), qui édictent leurs règles déontologiques, l’ARPP œuvre chaque jour pour préserver la liberté de création publicitaire dans les limites convenues et la protection des consommateurs.

A propos d’Influence Corner

INFLUENCE CORNER est le podcast créé par Myriam Ouni qui décrypte le monde de l’influence en allant à la rencontre des marques et des influenceurs. Le but est d’étendre et alimenter la réflexion autour du marketing d’influence. Depuis son lancement au printemps 2021 : + de 40 épisodes avec, entre autres, TikTok, Pinterest, Groupe Accor, Le Bon Coin, ARPP, Stratégies, etc. https://influencecorner.fr/


Contacts Presse ARPP
Alexandre Borreil : +33 (0)6 76 32 27 69 / aborreil@aya-communication.fr

Contacts Influence Corner
Lisa Omara – PYAR – Agence de Relations Publiques : 06.52.25.27.66
Myriam Ouni – Loup Agency : 07.77.32.58.27


Paris, le 29 septembre 2022.

[1]

Estimation Reech

[2]

L’économie des créateurs

[4]

Estimation Reech

[5]

Rapport HootSuite/We Are Social