De Victor Hugo (pour une encre) à Joël Dicker (pour une Citroën), pendant près de deux siècles, innombrables sont les écrivains les plus divers qui ont prêté leur plume, leur nom ou leur visage à la publicité.
Raoul Ponchon rimait dans Le Courrier français pour les pastilles Géraudel ; Edmond Rostand roulait pour les stylos Onoto ; nous devons à Sacha Guitry le fameux slogan « Le K.K.O. L.S.K. c. S.Ki » ; Colette, Paul Valéry louangèrent l’eau de Perrier ; Pierre Benoît mit Antinéa, l’héroïne de sa célèbre Atlandide, au service des liqueurs Cusenier ; Paul Claudel rédigea une plaquette pour les bijoux Cartier ; quand Jean Cocteau posait dans Paris Match pour les téléviseurs Ribet-Desjardins, Frédéric Dard vantait le camembert Président dans un spot télévisé…
De nos jours Nicolas Rey (pour la lingerie RougeGorge [1]), Tahar Ben Jelloun (pour la chaine Sofitel), Véronique Ovaldé (pour la Renault Twingo), David Foenkinos (pour Nespresso), Eliette Abecassis (pour «Caprice des dieux») De l’histoire occultée de ces collaborations lettrées à la culture commerciale, le programme LITTéPUB soutenu par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR), s’emploie depuis 2014 à raviver la mémoire.
À l’occasion du congrès international «Lis tes pubs. Biens littéraires et culture marchande (XIXe-XXe siècles)», qui se tiendra à l’Académie royale de Belgique du 11 au 14 juin 2019, LITTéPUB en collaboration avec l’ARPP, réédite en l’actualisant l’enquête « Littérature, commerce et industrie » lancée en 1927 par Paul Reboux dans les colonnes de Paris-soir à l’occasion de la création du «Prix Beaumarchais de Littérature publicitaire»
En savoir + : extraits de l’enquête de 1927.
[1] 2013 : « Les nouvelles audacieuses »