Avis “Nana”
Avis “Espace Aubade”
Réuni en séance plénière le 15 novembre 2019, le Jury de Déontologie Publicitaire, instance associée à l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité, composée de membres indépendants, a examiné les nombreuses plaintes adressées par des particuliers à l’encontre de la publicité télévisée pour la marque NANA.
Ce film, destiné à faire la promotion de produits de protection féminine et intitulée « Viva la vulva », utilise le slogan « Nana, osez tout ».
Conformément à ce que prévoit le règlement intérieur du JDP, et dans un souci de respect du contradictoire, les responsables de cette publicité, d’une part, et les plaignants, d’autre part, ont été conviés à présenter oralement leurs arguments devant les membres du Jury.
La société Essity France ainsi que son agence de communication BBDO ont notamment pu expliquer, par cette communication, vouloir briser les tabous et décomplexer les femmes sur leur anatomie. Le Syndicat National de la Publicité Télévisée (SNPTV) a confirmé que les diffuseurs se conformaient à l’avis avant diffusion de l’ARPP. Les plaignants n’ont pas souhaité, de leur côté, être entendus.
L’Avis du Jury, rendu après délibéré à l’issue de la séance, conclut au caractère non fondé des plaintes, en ce que notamment « … la mise en scène montrant le lien décomplexé des femmes avec leur corps ne présente pas de caractère choquant ou indécent et ne propage pas une image de la personne humaine portant atteinte à sa dignité… ».
L’Avis rejoint en cela l’analyse fait en amont par l’ARPP. Dans le cadre de sa mission d’examen préalable des publicités télévisées, l’ARPP avait en effet délivré un avis favorable de diffusion pour ce spot publicitaire.
Du point de vue de l’application des règles déontologiques en vigueur, cette campagne a été considérée par le Jury comme conforme aux Recommandations déontologiques « Image et respect de la personne » et « Enfant » ainsi qu’aux dispositions du Code de la Chambre de commerce internationale (ICC) sur la publicité et la communication commerciale, en particulier aux points relatifs au respect de la décence et de la dignité.
A noter que, à la suite de plusieurs centaines de signalement de téléspectateurs, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel a également considéré que cette publicité était conforme aux règles en vigueur précisant que « Les images en cause, si elles ont pu surprendre, sont directement en lien avec les produits promus et ne peuvent être considérées comme véhiculant une image dégradante de la femme ».
Le Jury de Déontologie Publicitaire vient de rendre un Avis concernant une campagne publicitaire de la société Espace Aubade, proposant des produits de carrelage, diffusée sur Internet et par affichage mobile sur un camion.
L’image en cause montre une femme cachant sa nudité avec une dalle de carrelages de la marque.
Saisi par un particulier, le Jury a considéré qu’une telle communication ne respectait pas les règles déontologiques en vigueur et qu’« …une telle nudité ne saurait se justifier en l’espèce par la vente de matériaux de salle de bain dès lors que le personnage n’est pas représenté dans une salle de bain, à l’occasion d’une action justifiant qu’il soit dénudé. ».
Il a relevé notamment que cette publicité utilise « … le corps de la femme pour rendre « sexy » et attractif le produit présenté qui est dénué de rapport avec le corps. » et que «… Cette utilisation sexualisée de l’image des femmes comme argument de vente d’un produit constitue une instrumentalisation des femmes ainsi réduites à la fonction d’objet sexuel et porte atteinte à leur dignité… ».
Force est de constater que la société ESPACE AUBADE n’a pas pris en compte les principes déontologiques élémentaires applicables à toute publicité, qui lui avaient précédemment été signifiés. En effet, dans un précédent Avis publié le 12 avril 2017, suite à une plainte portant sur une publicité similaire, le JDP avait estimé que « la représentation de la femme n’était pas conforme aux points 2-1 et 2-3, ainsi que 4-1 de la Recommandation Image et Respect de la personne de l’ARPP ».
Comme le prévoit la procédure devant le Jury de Déontologie Publicitaire, l’Avis a été adressé à la société en cause ainsi qu’au diffuseur.
L’ARPP, regrette vivement de tels agissements qui vont manifestement à l’encontre des engagements pris de longue date et des efforts menés par l’autorégulation publicitaire sur le sujet du respect de l’image de la femme en publicité.
Consultez les 2 Avis “Espace Aubade” rendus par le Jury de Déontologie Publicitaire :
Contact presse : ARPP – Stéphane Martin, Directeur Général, +33 (0)1 40 15 15 26 / Formulaire de contact
Paris, le 13 décembre 2019