Le 20 mars dernier, la DGLFLF a annoncé la publication du rapport au Parlement sur la langue française 2024. A l’occasion de la rédaction de ce témoignage annuel, l’ARPP a proposé sa contribution mettant notamment en valeur l’usage ludique et créatif du français dans le domaine de la publicité.
Le document intègre également une publication inédite (« Diversité linguistique et culturelle et troisième mondialisation ») de Monsieur Dominique Wolton, président du Conseil de l’éthique publicitaire, dans la lignée d’un avis rendu en fin d’année dernière par le CEP[1], faisant lui-même suite à de premiers travaux publiés en 2007.
Pour rappel, l’article 2 de la loi du 4 août 1994 rappelle l’importance de l’emploi du français dans les publicités, ainsi que pour les mentions et messages accompagnant une marque.
La mission de l’ARPP, garante du respect de ces obligations au sein du secteur, est plurielle notamment vis-à-vis de l’intelligibilité des traductions au regard des normes et usages interprofessionnels, singulièrement la Recommandation de l’ARPP « Mentions et renvois » :
- d’abord, en amont de la diffusion, en prodiguant des conseils à ses adhérents et en effectuant un contrôle préalable des contenus diffusés à la télévision et sur les services de médias audiovisuels à la demande. La langue française reste ainsi un des motifs principaux de demandes de modification tant en conseil tous médias (1102 sur l’année 2022[2]) qu’en avis préalable à la diffusion TV (340 sur la même période[3]). La vigilance de l’ARPP sur le sujet semble établie par l’absence de manquements relevés par les pouvoirs publics, pour les supports TV et SMAd.
- puis après la diffusion, en intervenant et sensibilisant les professionnels et rappeler l’importance du respect des règles, notamment suite à des plaintes auprès du Jury de déontologie publicitaire, ce dernier n’ayant pas compétence pour traiter des manquements supposés aux textes réglementaires.
Parallèlement, l’ARPP mène des actions de pédagogie à travers des formations, des études en partenariat avec la DGLFLF et des articles de sensibilisation relayés via ses propres médias. Ces efforts visent à encourager la créativité des professionnels de la publicité dans l’utilisation de la langue française.
Enfin, l’Autorité participe activement aux réflexions sur la langue française, en collaborant avec des collèges d’experts[4] et en associant ses propres instances associées. Cette contribution nourrit les débats et permet de promouvoir une utilisation enrichissante et respectueuse de la langue française au sein de notre secteur.
[1] Avis du CEP « Diversité linguistique, culturelle et publicité », publié en mars 2023
[2] Sur un total de 24 690 conseils préalables
[3] Sur un total de 27 084 avis avant diffusion
[4] Au sein des collèges d’experts « Economie » et « Culture et médias » du dispositif d’enrichissement de la langue française
Paris, le 3 juin 2024